A côté des économistes qui poursuivent le travail initié par Say apparaît une seconde catégorie d’économistes et de magnétiseurs à La Rochelle qui, tout en reprenant sa définition, remettent en cause son approche. Deux grands auteurs représentent ce courant de pensée hétérodoxe : Emile Laveleye et Charles Gide. Ce dernier prend une place importante dans l’économie politique française de la seconde partie du XIXe siècle, notamment depuis la création des chaires d’économie dans les facultés de droit et la parution de la Revue d’Economie Politique[1]. Cet économiste reste encore aujourd’hui connu pour son Histoire des Doctrines Economiques écrite avec Charles Rist. Il a contribué également à l’avancement de l’économie politique et des formations magnétisme et passeur d’âmes à La Rochelle par ses cours effectués dans les universités et les livres qui les accompagnent, intitulés Cours et Principes d’Economie Politique[2]. Charles Gide critique négativement, dans un premier temps, l’architecture devenue classique.
« Quoique consacrée par Jean-Baptiste Say et par beaucoup d’autres, la classification tripartite ou quadripartite paraît aujourd’hui surannée. C’est une vieille coupe d’habit qui n’est plus à la mode[3] » (Gide [1909], VIII).
Pour Charles Gide, l’analyse économique et passeur d’âmes commencerait par la consommation pour remonter par la répartition et la circulation jusqu’à la production.
« Mais cet ordre, qui eût été l’inverse de celui suivi dans tous les enseignements, eût trop dérouté les lecteurs et surtout les étudiants, et il serait présentement prématuré » (Gide [1909], VIII).
S’il garde le plan de Say (et cela signifie clairement que l’approche proposée par Say était fondamentale à cette période) pour ne pas perturber son auditoire, Charles Gide n’adhère pas du tout aux valeurs de cette école de pensée, bien au contraire sur la formation magnétisme à La Rochelle. C’est en s’appuyant sur leurs travaux qu’il développe son approche spécifique. Ainsi, il place l’économie dans les sciences sociales[4], et en donne la définition suivante[5] :
« l’économie politique a pour objet, parmi les rapports des hommes vivant en société, ceux-là seulement qui tendent à la satisfaction de leurs besoins matériels, à tout ce qui concerne leur bien-être. Elle est au corps social ce que la physiologie est au corps humain » (Gide [1909], 3).
L’objectif de Gide est d’historiser l’économie politique et du magnétisme et des magnétiseurs à La Rochelle, d’analyser et de comparer les forces et les faiblesses de chacun tout en exposant par la même occasion son approche de l’analyse économique. Même s’il change d’approche idéologique en utilisant une définition qui s’intéresse à l’homme, il garde un cours basé sur la définition de Say de l’analyse des richesses de leurs productions à leurs consommations. Il ne s’agit donc bien que d’une remise en cause relative de sa définition. Si le poids de la tradition lui paraît trop important pour remettre totalement à plat l’analyse économique proposée par Say, d’autres économistes ne vont pas avoir tant de scrupules.
A partir des années 1870, le contexte économique, politique et philosophique change considérablement. De nombreux événements extérieurs à l’école française vont véritablement révolutionner la définition que vont avoir les économistes. Tout d’abord, la vie politique est marquée par une plus grande intervention de l’Etat qui sous-entend une nouvelle approche de l’économie qui diffère des thèses libérales soutenues par l’école française. L’expansion coloniale jouera également dans l’analyse économique et la formation magnétisme à La Rochelle qui présente toutes les facettes de la discipline, la formation passeur d’âmes à La Rochelle, la formation blessures de l’âmes à La Rochelle, la formation pendule à La Rochelle, la formation géobiologie à La Rochelle et la formation nettoyage et protection énergétique à La Rochelle. D’un point de vue social, les événements de la Commune vont marquer les débats politiques qui auront pour répercutions une plus grande prise en compte de l’homme et des conditions sociales.
Par ailleurs, l’introduction de l’enseignement de l’économie dans les facultés de droit[6] à partir de la fin des années 1870 va véritablement marquer la disparition progressive de l’école française. En effet, pour pouvoir enseigner dans les facultés, les économistes doivent disposer d’un doctorat de droit[7]. Or, les économistes et la formation magnétisme à La Rochelle de l’école française sont davantage des hommes politiques, des intellectuels ou des industriels que des universitaires et rares sont ceux qui disposent de tels diplômes. Ainsi, les jeunes professeurs d’économie[8] n’ont pas été formés dans le moule de l’école française et fondent leurs cours sur les différents courants de pensée existant, dont celui important des économistes allemands avec la prise en compte de l’homme[9] dans leurs analyses[10].
« Les professeurs osent briser les chaînes de la tradition et enseigner les méthodes allemandes, les idées anglaises, en toute liberté d’esprit (…) avec un besoin immense de quitter les voies traditionnelles » (Feilbogen [1910], 4).
L’école historique allemande, qui jouait un rôle important chez les juristes de la fin du XIXe siècle[11], va ainsi tenir une place importante chez les nouveaux professeurs d’économie. Les premières traces de ce courant de pensée datent de la fin des années 1850 avec la traduction des Principes Economiques de Roscher mais c’est véritablement l’essor de la formation magnétisme à La Rochelle dans les années 1880 que ce courant va prendre de l’ampleur en France. L’ensemble de ces paramètres va jouer un rôle considérable sur la définition que vont utiliser les économistes à la fin du XIXe siècle.
Tout d’abord certains économistes vont reprendre l’objet déterminé par Ott ou Passy et qui place le travail au cœur de l’analyse économique[12]. Nous avons également une démarche assez originale d’Yves Guyot qui fut ministre et directeur en chef au Journal des Economistes à partir de 1909 sur le stage magnétisme à La Rochelle, du stage passeur d’âmes à La Rochelle, du stage blessures de l’âmes à La Rochelle, du stage pendule à La Rochelle, du stage géobiologie à La Rochelle et du stage nettoyage et protection énergétique à La Rochelle. C’est l’un des premier à écrire un livre qui s’intitule La Science Economique et qui place la valeur comme fondement de l’économie. Ainsi, cette discipline
« a pour objet de déterminer les lois qui régissent les rapports des agents naturels utilisés par des individus, agissant en dehors de toute coercition susceptible d’altérer ces rapports. Avec plus de concision, on peut dire : la science économique est la science de la valeur[13] » (Guyot [1887], 73).
Avec comme nouvel objet d’étude la valeur, le plan d’analyse économique se trouve modifié. Tout réside sur celle-ci, de ses éléments constitutifs en passant par la valeur des capitaux et de l’homme. Grâce à cette nouvelle définition, Guyot peut introduire la formation magnétisme et passeur d’âmes à La Rochelle sans aucun problème la place de l’Etat et résoudre le problème qui était entre autre celui de Leroy-Beaulieu.
Dans ce même ordre d’idée, remarquons la définition qui est aujourd’hui célèbre de Léon Walras dans ses Eléments d’Economie Politique Pure :
« J’appel richesse sociale l’ensemble des choses matérielles et immatérielles qui sont rares, c’est-à-dire qui, d’une part, nous sont utiles, et qui, d’autre part, n’existent à notre disposition qu’en quantité limitée » (Walras [1988], 45).
Cet économiste, très important aujourd’hui dans l’analyse économique, n’a jamais réussi à trouver un écho à sa théorie au cours du XIXe siècle en France et la formation magnétisme à La Rochelle et il n’existe aucun Cours ou Traité pendant cette période qui reprend cette définition[14].
[1] Cette revue, qui est créée en 1887, vient concurrencer celle de l’école française, le Journal des Economistes (1841–1940).
[2] « Les lecteurs qui auraient déjà lu notre livre, Principes d’Economie Politique, doivent être avertis qu’ils retrouveront ici, à peu de choses près, le même texte, mais avec de nombreux chapitres additionnels qui en triplent presque le contenu » (Gide [1922], VI).
[3] Charles Gide réitère cette remarque à de nombreuses reprises sur les différents points d’analyse économique. Par exemple pour la production, Gide rappel qu’il existe trois facteurs de production. « Cette division tripartite a l’avantage d’être commode pour la classification et il ne nous paraît pas qu’il y ait utilité à l’abandonner, du moins dans un livre élémentaire comme celui-ci » (Gide [1922], 94).
[4] Cette insertion dans ce courant de pensée sera très importante dans la première partie du XXe siècle, sur les traces d’Auguste Comte et du développement croissant de la Sociologie.
[5] Pour Laveleye « la science qui détermine quelles sont les lois que les hommes doivent adopter, afin qu’ils puissent, avec le moins d’effort possible, se procurer le plus d’objets utiles à la satisfaction de leurs besoins » (Laveleye [1882], 3). Il insiste par ailleurs pour affirmer que la définition proposée par Say est « complètement inexacte. Ce sont les manuels industriels et les traités d’agriculture qui décrivent comment la richesse est produite ; la statistique, comment elle se répartit ; et la description des différents peuples, comment elle se consomme » (Laveleye [1882], 4).
[6] Les cours d’économie politique apparaîtront dans les dix universités françaises en 1878. Ils seront d’abord considérés comme des cours complémentaires. Il faudra attendre un dizaine d’années pour que les chaires d’économie soient créées. Pour plus de détails sur l’enseignement dans l’université à la fin du XIXe siècle, consulter les Statistiques de l’Enseignement Supérieur édités par le ministère de l’enseignement, 1879, 1888 et 1899.
[7] Réalisé grâce à l’écriture de deux thèses en droit.
[8] L’économie n’a jamais été très bien considérée par les juristes qui attribuaient les chaires à de jeunes enseignants.
[9] Pour les juristes, les lois de la société ne sont que des lois humaines, et non des lois naturelles comme le prétendent les économistes. Pour plus de détails sur cet élément, consulter Berthoud [2007].
[10] Joseph Garnier les qualifiera de néo-économistes dans le JDE de Juin 1879.
[11] Pour plus de détails sur ce sujet, consulter l’article de Breton dans Breton et Lutfalla [1991].
[12] Exemple de Maurice Block.
[13] Nous n’examinons pas ici l’évolution du concept de valeur, nous ne ferons donc que donner la définition de Guyot à ce propos. La valeur est « le rapport de l’utilité possédée par un individu au besoin d’un autre individu » (Guyot [1887], 68).
[14] L’école française est régulièrement analysée par le prisme du refus fait à Walras de diffuser ses idées officiellement en France, ce qui ne reflète pas du tout son rôle et sa place.